« La sculpture doit marcher sur les pointes des pieds, sans faste ni prétention, légère comme la trace d'une bête dans la neige »
Jean Arp
« Une ligne rêve, on n'avait jusque là jamais laissé rêver une ligne »
Henri Michaux
Après une pratique céramique potière (grès et porcelaine) depuis 1976, privilégiant les objets du quotidien dans
leur rapport d'intimité avec le corps tels le bol, partant de recherches sur les glaçures orientales, il réoriente sa pratique vers la sculpture en 2006 après une rencontre décisive avec le céramiste Yoland Cazenove (1914-2009). Le choc qui s'en est suivi, au cours d'une nouvelle visite au Musée Guimet devant un pot Shigaraki, tiendra au déplacement de son regard de la texture externe du pot au « vide à l'intérieur ».
Dès lors, il délaisse ses recherches sur la parure des pots via l'émail et engage son travail à partir de la trace en tant qu'indice d'une présence avec la série des « Pots sans fonds » puis celle des « Enroulements ». Suivra la série « Matière-Forme » qui matérialise un processus de développement à son acmé, jusqu'au point de rupture. Sortie du four, la forme exprime un rapport de forces égalitaire entre ces trois instances que sont la terre, le feu et le geste. Il expose ces travaux, entre autres, au Salon Réalités Nouvelles à Paris depuis 2014, au Musée Départemental Breton à Quimper (exposition collective Finisterre), à Nantes à l'initiative d'Hélène Poisot (Arteva) en 2016. Il présente la série « Matière-Forme » (prix sculpture Tribew/MDA 2017) dont « Porcellana 3 » sculpture emblématique, au Salon Réalités Nouvelles 2017, dans les Cent Marches à Morlaix avec Jean Luc Bourel peintre, et au Salon d'Automne à Paris 2021.